Les PME marocaines face à la barrière carbone européenne : un défi stratégique à anticiper dès maintenant
14/10/25 19:26
À l’approche de l’entrée en vigueur du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’Union européenne, prévue pour janvier 2026, les PME marocaines exportatrices se trouvent à un tournant décisif.
Ce mécanisme imposera une taxe carbone sur certaines importations (acier, ciment, engrais, aluminium…), évaluée entre 60 et 100 euros la tonne de CO₂, afin d’aligner les importations sur les normes environnementales européennes.
Si l’impact initial semble limité (environ 3,7 % des exportations marocaines vers l’UE), son extension à d’autres secteurs comme l’automobile ou l’aéronautique pourrait profondément modifier la compétitivité des entreprises marocaines.
Trois défis majeurs pour les PME marocaines
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a identifié trois obstacles clés :
1 Le défi humain : manque de compétences techniques pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES), entraînant l’application de valeurs carbone « par défaut », souvent plus élevées que la réalité.
2 Le défi financier : les investissements nécessaires pour se mettre en conformité (bilan carbone, modernisation des outils industriels, transition vers les énergies renouvelables) sont lourds pour les PME.
3 Le défi informationnel : difficulté d’accès à une information claire et actualisée sur la réglementation européenne, en constante évolution.
Un déséquilibre avec les entreprises européennes
Alors que l’Union européenne a prévu un seuil d’exemption de 50 tonnes de CO₂ pour ses petites entreprises, les PME marocaines devront se conformer entièrement à la réglementation, et faire valider leurs bilans carbone par des vérificateurs européens accrédités. Une contrainte qui augmente leurs coûts et leur dépendance technique.
Une réponse nationale à construire
Le CESE recommande la mise en place d’une taxe carbone nationale au Maroc, à double objectif :
• Stratégique : permettre aux exportateurs marocains de déduire cette taxe du MACF européen et ainsi préserver leur compétitivité.
• Financier : créer un fonds de soutien à la transition écologique des PME, financé par cette taxe (estimée entre 2,7 et 3 milliards de dirhams par an).
Appliquée progressivement, cette mesure pourrait devenir un levier clé pour accompagner les entreprises marocaines dans leur adaptation à la transition bas carbone.
L’analyse Pasarela Consulting
Chez Pasarela Consulting, nous accompagnons les entreprises marocaines dans leurs études de faisabilité, diagnostics carbone et stratégies d’adaptation réglementaire. Anticiper les effets du MACF n’est plus une option : c’est une condition essentielle pour préserver l’accès au marché européen et renforcer la compétitivité de l’industrie marocaine.
Ce mécanisme imposera une taxe carbone sur certaines importations (acier, ciment, engrais, aluminium…), évaluée entre 60 et 100 euros la tonne de CO₂, afin d’aligner les importations sur les normes environnementales européennes.
Si l’impact initial semble limité (environ 3,7 % des exportations marocaines vers l’UE), son extension à d’autres secteurs comme l’automobile ou l’aéronautique pourrait profondément modifier la compétitivité des entreprises marocaines.
Trois défis majeurs pour les PME marocaines
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a identifié trois obstacles clés :
1 Le défi humain : manque de compétences techniques pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES), entraînant l’application de valeurs carbone « par défaut », souvent plus élevées que la réalité.
2 Le défi financier : les investissements nécessaires pour se mettre en conformité (bilan carbone, modernisation des outils industriels, transition vers les énergies renouvelables) sont lourds pour les PME.
3 Le défi informationnel : difficulté d’accès à une information claire et actualisée sur la réglementation européenne, en constante évolution.
Un déséquilibre avec les entreprises européennes
Alors que l’Union européenne a prévu un seuil d’exemption de 50 tonnes de CO₂ pour ses petites entreprises, les PME marocaines devront se conformer entièrement à la réglementation, et faire valider leurs bilans carbone par des vérificateurs européens accrédités. Une contrainte qui augmente leurs coûts et leur dépendance technique.
Une réponse nationale à construire
Le CESE recommande la mise en place d’une taxe carbone nationale au Maroc, à double objectif :
• Stratégique : permettre aux exportateurs marocains de déduire cette taxe du MACF européen et ainsi préserver leur compétitivité.
• Financier : créer un fonds de soutien à la transition écologique des PME, financé par cette taxe (estimée entre 2,7 et 3 milliards de dirhams par an).
Appliquée progressivement, cette mesure pourrait devenir un levier clé pour accompagner les entreprises marocaines dans leur adaptation à la transition bas carbone.
L’analyse Pasarela Consulting
Chez Pasarela Consulting, nous accompagnons les entreprises marocaines dans leurs études de faisabilité, diagnostics carbone et stratégies d’adaptation réglementaire. Anticiper les effets du MACF n’est plus une option : c’est une condition essentielle pour préserver l’accès au marché européen et renforcer la compétitivité de l’industrie marocaine.