Le Maroc, nouveau hub africain du consulting et des services à haute valeur ajoutée
31/10/25 14:52
Une mutation économique silencieuse mais stratégique
Le Maroc poursuit sa transformation structurelle pour devenir bien plus qu’un pôle industriel ou touristique : il s’impose désormais comme un centre régional de services, de conseil et d’innovation. Cette orientation s’appuie sur une vision claire : faire du pays un acteur de référence dans l’économie du savoir, au service du continent africain.
Casablanca Finance City : locomotive du positionnement international
Casablanca Finance City (CFC) vient d’être consacrée première place financière d’Afrique pour la neuvième année consécutive, selon le Global Financial Centres Index 2025. Elle devance désormais Johannesburg et Le Caire, et atteint la 45ᵉ position mondiale, gagnant six places en un an. Cette performance confirme la solidité du modèle marocain, fondé sur la stabilité, la modernité juridique et la connectivité régionale.
Avec plus de 250 entreprises internationales désormais enregistrées sous le statut CFC — dont Deloitte, Mazars, Boston Consulting Group, PWC, Huawei Maroc et plusieurs acteurs du digital — le Maroc devient un pivot stratégique pour les sociétés souhaitant rayonner sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Les entreprises installées bénéficient d’un environnement fiscal attractif, d’une main-d’œuvre qualifiée et d’une infrastructure numérique compétitive.
Une stratégie nationale pour la compétitivité des services
L’État marocain a lancé en 2025 la “Stratégie nationale de compétitivité et d’investissement 2030”, qui consacre le secteur des services à haute valeur ajoutée comme pilier du développement économique. Cette stratégie vise à :
• simplifier le cadre fiscal pour les entreprises de conseil et d’ingénierie,
• favoriser l’externalisation de services publics vers des experts marocains,
• promouvoir les exportations de savoir-faire en Afrique,
• et accompagner la digitalisation des institutions et des PME.
Pour les acteurs du consulting, cette politique ouvre la voie à de nouveaux marchés publics et privés, avec une demande croissante pour l’accompagnement réglementaire, stratégique et technologique.
Diplomatie économique et accords bilatéraux : de nouveaux horizons
Le Maroc renforce parallèlement sa diplomatie économique. Deux accords récents illustrent cette dynamique :
1 Accord Maroc–Émirats arabes unis (2025) pour la co-promotion de projets africains dans l’énergie, les infrastructures et les technologies.
2 Accord de facilitation des investissements Maroc–Union européenne, qui entrera en vigueur en 2026, offrant un cadre sécurisé pour les projets conjoints dans les services et la durabilité.
Ces partenariats ouvrent de nouvelles opportunités pour les cabinets marocains spécialisés dans le conseil stratégique, la gestion de projets et la communication institutionnelle.
Un marché africain en pleine structuration
L’Afrique subsaharienne représente aujourd’hui l’un des marchés les plus dynamiques au monde pour le consulting, porté par les transitions numérique, énergétique et logistique. En se positionnant comme interface entre l’Europe et l’Afrique, le Maroc devient la base idéale pour piloter des missions régionales dans des domaines aussi variés que :
• la transformation digitale des institutions,
• la gouvernance et la conformité,
• la durabilité et les politiques publiques,
• ou encore la stratégie d’investissement.
Ce que cela signifie pour les acteurs marocains du consulting
Pour les structures comme Pasarela Consulting, cette évolution représente une fenêtre d’opportunité majeure. Les entreprises étrangères recherchent désormais des partenaires locaux capables de comprendre à la fois les standards internationaux et les réalités africaines.
Le Maroc dispose d’un avantage stratégique :
• proximité culturelle et linguistique avec l’Afrique francophone,
• fiabilité institutionnelle,
• et réputation de neutralité et d’efficacité dans la coopération régionale.
Les prochaines années verront probablement une explosion de la demande en conseil stratégique, en accompagnement à la conformité ESG, et en ingénierie de projets internationaux.