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l’ONCF lance un appel d’offres international pour la LGV Kénitra–Marrakech

Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech franchit une étape décisive. L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres international pour la conception et la réalisation des nouvelles gares et technicentres de la future ligne, marquant le passage du projet à sa phase opérationnelle.

Un projet structurant pour la mobilité marocaine
Après le succès de la LGV Tanger–Kénitra inaugurée en 2018, le Maroc poursuit son ambition de doter le pays d’un réseau ferroviaire à grande vitesse moderne et interconnecté, reliant progressivement les grands pôles économiques du royaume. La section Kénitra–Marrakech constitue l’axe central de ce développement. Longue de près de 430 kilomètres, elle permettra de réduire le temps de trajet entre Casablanca et Marrakech à environ 1h15, contre plus de 3 heures actuellement.

Neuf lots pour un chantier national d’envergure
L’appel d’offres publié par l’ONCF est organisé en neuf lots distincts, répartis selon les zones géographiques et les types d’infrastructures à réaliser.
Parmi les projets emblématiques :
• La gare “Grand Stade Hassan II” à Casablanca.
• La gare Casa Sud, pensée comme un hub intermodal.
• La nouvelle gare de Marrakech Guéliz et le technicentre de maintenance adjacent.
• Les gares des aéroports de Rabat-Salé et de Casablanca, destinées à faciliter la connexion train-avion.
• Plusieurs autres gares intermédiaires et stations de maintenance à Rabat, Salé, Mohammedia, Skhirat, Zénata, et Sidi Abdellah.

Chaque lot prévoit une réalisation “clé en main”, incluant les bâtiments, les aménagements extérieurs (espaces verts, parkings, zones commerciales), ainsi que les infrastructures d’intermodalité (taxis, bus, dépose-minute, etc.).

Des investissements colossaux et une ouverture internationale
Les montants estimés pour les premiers lots de génie civil dépassent déjà 5 milliards de dirhams, avec des acteurs internationaux tels que la société chinoise CREC 4 (filiale du groupe CRRC), récemment attributaire d’un contrat de 3,4 milliards DH. Les travaux de voie, caténaire et signalisation sont également soumis à des appels d’offres internationaux, tandis qu’une clause de préférence nationale de 10 % protège les soumissionnaires marocains dans les évaluations financières.
Le calendrier prévoit un démarrage des travaux majeurs dès 2025, pour une mise en service progressive à l’horizon 2029-2030. Cette planification ambitieuse s’inscrit dans la stratégie de modernisation des transports publics au Maroc, soutenue par des financements mixtes (nationaux et internationaux).

Un levier de développement territorial et économique
Au-delà du simple transport, la LGV Kénitra–Marrakech est pensée comme un projet structurant de développement régional. Les nouvelles gares seront conçues comme de véritables pôles urbains intégrés, combinant services, commerces et espaces publics, et favorisant la création d’emplois locaux dans la construction, la maintenance, l’ingénierie et le tourisme.
Pour les entreprises marocaines du BTP, de l’architecture, de la logistique ou des services urbains, ces appels d’offres représentent une opportunité majeure de participation à un chantier stratégique. Le portail des marchés publics de l’État marocain met d’ailleurs à disposition les dossiers de consultation (CCAP et CCTP) pour les sociétés intéressées à soumissionner.

Un symbole de la modernisation du Maroc
Avec la future LGV Kénitra–Marrakech, le Maroc confirme son statut de pionnier africain du transport à grande vitesse. Ce projet illustre la vision d’un pays qui investit dans des infrastructures durables, connectées et à haute valeur ajoutée, capables de renforcer la compétitivité économique, de dynamiser le tourisme et d’améliorer la qualité de vie de millions de citoyens.