Atlantic Initiative
09/10/25 10:12
L’Initiative Atlantique (ou « Atlantic Initiative ») lancée par le Maroc est un projet stratégique visant à faciliter l’accès des pays sahéliens enclavés à l’océan Atlantique, via les infrastructures marocaines, afin de favoriser leur développement, leur intégration économique, et renforcer la coopération régionale. Voici un résumé clair de ce que l’on sait, de ses composantes, objectifs, et limites.
1. Développement régional du sud / Sahara occidental
◦ Le port Atlantique de Dakhla (projet structurant) doit devenir un hub logistique majeur avec une capacité prévue de 35 millions de tonnes de marchandises par an.
◦ Zones industrielles et logistiques autour du port, agro-industrie, entreposage, services de transport, transformation.
◦ Projets d’énergies renouvelables dans la région de Dakhla, notamment pour alimenter le port et d’autres installations, production d’hydrogène vert.
2. Augmentation du commerce et des flux logistiques
◦ En fournissant un accès à l’océan pour les pays enclavés du Sahel, le Maroc se positionne comme plaque tournante pour les marchandises transitant entre le Sahel et les marchés internationaux. Cela augmente le trafic dans ses ports, routes et chemins de fer.
◦ Impliquer les opérateurs marocains dans le transport, la logistique, les assurances, etc., ce qui peut générer des revenus et des emplois.
3. Attraction d’investissements étrangers et partenariat international
◦ Les grands projets (port, énergie verte, hydrogène, zones franches, etc.) attirent des investisseurs étrangers ou multinationaux.
◦ Le Maroc renforce sa réputation de plateforme africaine fiable, stabilisée, ce qui facilite l’accès aux financements internationaux.
4. Diversification économique
◦ Par les secteurs liés à la logistique, l’exportation, la valorisation locale, l’énergie renouvelable, le Maroc réduit sa dépendance sur les secteurs traditionnels.
◦ Possibilité de développer des industries de transformation dans le Sud (agroalimentaire, produits de la mer, etc.).
5. Création d’emplois locaux et développement territorial
◦ Construction du port, des infrastructures, des zones logistiques : des milliers d’emplois directs et indirects dans la région de Dakhla.
◦ Amélioration des services, infrastructures, formation dans le Sud, ce qui contribue à un développement plus équilibré du territoire marocain.
Bénéfices géopolitiques pour le Maroc
1. Renforcement de l’influence dans la région Afrique-Sahel
◦ Le Maroc devient un partenaire clé pour des pays sahéliens, souvent marginalisés géopolitiquement. Cela augmente son poids diplomatique et stratégique.
◦ Permet à Rabat de jouer un rôle de pont entre le Sahel et l’Afrique de l’Atlantique, et aussi entre l’Afrique et l’Europe.
2. Amélioration de la diplomatie sud-sud
◦ En initiant des coopérations concrètes avec ses voisins sahéliens, le Maroc réaffirme sa stratégie de “coopération et co-développement” africaine.
◦ Cela contribue à diversifier ses alliances, à diminuer sa dépendance vis-à-vis des anciennes puissances, à renforcer ses relations avec l’Afrique noire.
3. Position concurrentielle face à l’Algérie et d’autres rivaux régionaux
◦ Le rapprochement Maroc–Sahel affaiblit potentiellement l’influence de l’Algérie dans certains de ces pays.
◦ Le contrôle ou l’influence sur les corridors de commerce, ports, etc., donne au Maroc un levier dans les enjeux de sécurité et de rivalité diplomatique.
4. Sécurité accrue et diplomatie de stabilisation
◦ En aidant les États sahéliens à avoir un meilleur accès maritime et à tisser des liens infra-régionaux, le Maroc peut contribuer à stabiliser les zones instables (moins de routes de trafic illégal, meilleure gouvernance, coopération sécuritaire).
◦ Cela peut aussi limiter les flux illégaux ou terroristes vers le Maroc ou via le Maroc.
5. Renforcement de la souveraineté sur le Sahara occidental par le développement
◦ En développant le Sahara occidental (Dakhla, Laâyoune) par des infrastructures modernes, des zones économiques, un port international, le Maroc renforce sa capacité de fait dans ce territoire (infrastructures, population, activités économiques).
◦ Cela permet d’ancrer la légitimité du contrôle marocain dans la pratique, par le développement économique, la visibilité, l’intégration aux circuits africains.
6. Leverage dans les relations avec l’Europe et les puissances extérieures
◦ Le Maroc se positionne comme intermédiaire crédible entre l’Europe et le Sahel, ce qui lui donne du poids dans les négociations, projets financés par l’UE, partenariats pour la migration, sécurité, etc.
◦ En montrant qu’il peut promouvoir la stabilité, l’intégration, le commerce, il est plus attractif comme partenaire dans les politiques de développement, d’aide, de commerce externe.
Défis ou coûts pour le Maroc à prendre en compte
Pour que ces bénéfices soient réellement acquis, le Maroc doit gérer / investir dans :
• Les coûts élevés d’infrastructures (construction, maintenance, logistique).
• Garantir la sécurité des corridors, tant à l’intérieur de ses territoires méridionaux qu’aux frontières, contre les trafics, les risques terroristes.
• Assurer la coordination diplomatique avec les États sahéliens et africains, et éviter les conflits de souveraineté (notamment ceux liés au Sahara occidental).
• Maintenir un équilibre entre ce développement externe et les priorités intérieures (développement urbain, services publics, etc.).
1. Développement régional du sud / Sahara occidental
◦ Le port Atlantique de Dakhla (projet structurant) doit devenir un hub logistique majeur avec une capacité prévue de 35 millions de tonnes de marchandises par an.
◦ Zones industrielles et logistiques autour du port, agro-industrie, entreposage, services de transport, transformation.
◦ Projets d’énergies renouvelables dans la région de Dakhla, notamment pour alimenter le port et d’autres installations, production d’hydrogène vert.
2. Augmentation du commerce et des flux logistiques
◦ En fournissant un accès à l’océan pour les pays enclavés du Sahel, le Maroc se positionne comme plaque tournante pour les marchandises transitant entre le Sahel et les marchés internationaux. Cela augmente le trafic dans ses ports, routes et chemins de fer.
◦ Impliquer les opérateurs marocains dans le transport, la logistique, les assurances, etc., ce qui peut générer des revenus et des emplois.
3. Attraction d’investissements étrangers et partenariat international
◦ Les grands projets (port, énergie verte, hydrogène, zones franches, etc.) attirent des investisseurs étrangers ou multinationaux.
◦ Le Maroc renforce sa réputation de plateforme africaine fiable, stabilisée, ce qui facilite l’accès aux financements internationaux.
4. Diversification économique
◦ Par les secteurs liés à la logistique, l’exportation, la valorisation locale, l’énergie renouvelable, le Maroc réduit sa dépendance sur les secteurs traditionnels.
◦ Possibilité de développer des industries de transformation dans le Sud (agroalimentaire, produits de la mer, etc.).
5. Création d’emplois locaux et développement territorial
◦ Construction du port, des infrastructures, des zones logistiques : des milliers d’emplois directs et indirects dans la région de Dakhla.
◦ Amélioration des services, infrastructures, formation dans le Sud, ce qui contribue à un développement plus équilibré du territoire marocain.
Bénéfices géopolitiques pour le Maroc
1. Renforcement de l’influence dans la région Afrique-Sahel
◦ Le Maroc devient un partenaire clé pour des pays sahéliens, souvent marginalisés géopolitiquement. Cela augmente son poids diplomatique et stratégique.
◦ Permet à Rabat de jouer un rôle de pont entre le Sahel et l’Afrique de l’Atlantique, et aussi entre l’Afrique et l’Europe.
2. Amélioration de la diplomatie sud-sud
◦ En initiant des coopérations concrètes avec ses voisins sahéliens, le Maroc réaffirme sa stratégie de “coopération et co-développement” africaine.
◦ Cela contribue à diversifier ses alliances, à diminuer sa dépendance vis-à-vis des anciennes puissances, à renforcer ses relations avec l’Afrique noire.
3. Position concurrentielle face à l’Algérie et d’autres rivaux régionaux
◦ Le rapprochement Maroc–Sahel affaiblit potentiellement l’influence de l’Algérie dans certains de ces pays.
◦ Le contrôle ou l’influence sur les corridors de commerce, ports, etc., donne au Maroc un levier dans les enjeux de sécurité et de rivalité diplomatique.
4. Sécurité accrue et diplomatie de stabilisation
◦ En aidant les États sahéliens à avoir un meilleur accès maritime et à tisser des liens infra-régionaux, le Maroc peut contribuer à stabiliser les zones instables (moins de routes de trafic illégal, meilleure gouvernance, coopération sécuritaire).
◦ Cela peut aussi limiter les flux illégaux ou terroristes vers le Maroc ou via le Maroc.
5. Renforcement de la souveraineté sur le Sahara occidental par le développement
◦ En développant le Sahara occidental (Dakhla, Laâyoune) par des infrastructures modernes, des zones économiques, un port international, le Maroc renforce sa capacité de fait dans ce territoire (infrastructures, population, activités économiques).
◦ Cela permet d’ancrer la légitimité du contrôle marocain dans la pratique, par le développement économique, la visibilité, l’intégration aux circuits africains.
6. Leverage dans les relations avec l’Europe et les puissances extérieures
◦ Le Maroc se positionne comme intermédiaire crédible entre l’Europe et le Sahel, ce qui lui donne du poids dans les négociations, projets financés par l’UE, partenariats pour la migration, sécurité, etc.
◦ En montrant qu’il peut promouvoir la stabilité, l’intégration, le commerce, il est plus attractif comme partenaire dans les politiques de développement, d’aide, de commerce externe.
Défis ou coûts pour le Maroc à prendre en compte
Pour que ces bénéfices soient réellement acquis, le Maroc doit gérer / investir dans :
• Les coûts élevés d’infrastructures (construction, maintenance, logistique).
• Garantir la sécurité des corridors, tant à l’intérieur de ses territoires méridionaux qu’aux frontières, contre les trafics, les risques terroristes.
• Assurer la coordination diplomatique avec les États sahéliens et africains, et éviter les conflits de souveraineté (notamment ceux liés au Sahara occidental).
• Maintenir un équilibre entre ce développement externe et les priorités intérieures (développement urbain, services publics, etc.).